Depuis le 1er octobre 2023, la loi sur le pouvoir d’achat adoptée en août 2022 a modifié le mode de calcul avec la déconjugalisation de l’AAH.
Désormais, les ressources individuelles sont prises en compte sans tenir compte des revenus du conjoint. Dans un communiqué, la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) précise qu’environ 80 000 personnes devraient ainsi bénéficier de l’AAH grâce à cette réforme.
Les anciens bénéficiaires conservent leur mode de calcul s’ils y ont intérêt #
Cette modification législative prévoit également que les individus percevant déjà l’AAH avant le 1er octobre 2023 et qui souhaitent garder le mode de calcul incluant les revenus de leur conjoint peuvent le conserver. La décision de basculer vers le nouveau système se fait automatiquement par les caisses d’allocations familiales ou de sécurité sociale agricole si cela est favorable au demandeur.
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Déconjugalisation de l’AAH : différences selon les revenus du foyer
Pour rappel, la somme mensuelle de l’AAH est fixée à 956,65 € si le revenu annuel du bénéficiaire est inférieur à 11 480 €. Ce montant passe à 20 778 € pour les personnes vivant en couple. La déconjugalisation de l’AAH permet ainsi une revalorisation des allocations pour de nombreux individus, grâce à la prise en compte uniquement de leurs ressources personnelles.
Un long combat pour arracher cette mesure #
Cette réforme est le fruit d’un long combat mené par les associations et les élus afin de permettre aux personnes handicapées de disposer de ressources suffisantes pour subvenir à leurs besoins sans dépendre nécessairement de leur conjoint. Les premiers paiements ont eu lieu le lundi 6 novembre 2023, marquant un tournant important dans la vie de ces bénéficiaires.
Un dispositif salué mais jugé encore insuffisant
Toutefois, certains acteurs du secteur, tout en se félicitant de cette avancée, estiment que le dispositif reste perfectible. Il y aurait notamment encore quelques freins pour accéder à l’AAH, tels que la complexité des démarches administratives ou les critères d’éligibilité trop restrictifs. De plus, le montant de l’allocation elle-même serait insuffisant pour couvrir les frais liés au handicap.
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La déconjugalisation de l’AAH : des pistes d’amélioration pour les années à venir #
Pour répondre à ces problèmes, plusieurs propositions sont émises par les associations, les experts et certains membres du gouvernement. Parmi elles, on peut citer :
L’augmentation du plafond de revenus pour être éligible
Afin de permettre à plus de personnes de bénéficier de l’AAH, il serait nécessaire d’ajuster le plafond de revenus requis à la hausse. Cela permettrait notamment d’inclure les individus disposant de faibles ressources mais ne répondant pas aux critères actuels.
La simplification des démarches administratives
Simplifier les procédures administratives est crucial pour rendre l’AAH plus accessible aux personnes handicapées. Les justificatifs requis et les nombreux formulaires à remplir représentent souvent un obstacle important.
Revoir le montant de l’allocation
Enfin, l’augmentation du montant de l’AAH est également envisagée afin d’améliorer davantage les conditions de vie des bénéficiaires. L’enjeu serait alors de trouver un équilibre entre la revalorisation de cette aide financière et les capacités budgétaires de l’État.
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Un premier pas vers une meilleure prise en charge des personnes handicapées #
La déconjugalisation a certes rehaussé l’AAH, mais la route est encore longue pour une autonomie et égalité totales.
Pour adresser les besoins urgents des handicapés, il faudra des réformes approfondies et des actions conjointes. La déconjugalisation de l’AAH a marqué un tournant pour l’autonomie financière des personnes handicapées en France.
L’augmentation de l’AAH grâce à la déconjugalisation offre un meilleur soutien aux individus affectés par les revenus du conjoint. Ce changement s’inscrit dans une série d’efforts législatifs pour renforcer l’autonomie financière des personnes handicapées et soutenir leur droit à une vie digne et indépendante.
La réforme est un progrès notable pour la déconjugalisation de l’AAH #
La déconjugalisation de l’AAH, bien qu’avantageuse, n’élimine pas tous les obstacles pour les bénéficiaires. Les associations insistent pour une meilleure reconnaissance des droits, une augmentation de l’AAH et une simplification administrative.
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Les initiatives pour une meilleure AAH incluent la hausse des plafonds de revenus et la simplification des démarches. Ces améliorations sont cruciales pour rendre l’AAH plus accessible et adéquate aux dépenses liées au handicap. Une augmentation de l’allocation est vitale pour une véritable équité sociale.
Les récentes évolutions de l’AAH méritent des éloges mais ne sont qu’un début vers des réformes plus globales. Il faut continuer d’œuvrer pour une égalité des chances et une intégration sociale des personnes handicapées. La déconjugalisation actuelle de l’AAH est un pas vers un système de soutien plus juste.
