Le paradoxe de l’océan : réchauffement et vagues de froid #
En effet, des vagues de froid ponctuelles peuvent survenir et être mortelles pour certaines espèces marines. Une étude récente a en effet mis en lumière ce phénomène contradictoire.
Cette étude a analysé un incident survenu en 2021, où environ 260 animaux marins de 81 espèces différentes, au large de l’Afrique du Sud, ont trouvé la mort suite à une remontée d’eau froide, un phénomène appelé upwelling. Cet événement, qui a vu une chute de température de près de 10 °C en moins de quarante-huit heures, illustre comment même des espèces très mobiles comme les requins et les raies manta peuvent succomber à un froid extrême et soudain.
Les effets du climat sur les requins #
Les chercheurs ont ensuite étudié les mouvements et l’écologie thermique du requin bouledogue, l’une des plus grandes espèces échouées lors de cet incident. Les données recueillies ont montré que ces requins se sentent bien à une température comprise entre 20°C et 25°C mais fuient les eaux à moins de 19°C. En cas d’upwelling, ils nagent plus près de la surface à la recherche d’eaux moins fraîches.
Par conséquent, l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements froids dans les eaux pourrait avoir un impact significatif sur la répartition et la survie des requins, ce qui nécessite une surveillance accrue.
Impact des remontées d’eau froide sur d’autres espèces #
L’étude a également fait le lien avec un autre travail sur les tortues de Kemp. Avec l’augmentation des températures moyennes des océans, ces tortues se déplacent vers les pôles, ce qui les expose à des remontées d’eau froide potentiellement fatales. Ces phénomènes pourraient donc affecter un grand nombre d’espèces différentes.
En outre, ces remontées d’eau froide ont déjà été liées à des déplacements de frayères de l’anchois d’eau froide et à des baisses de rendement de pêcheries en Australie, ce qui pourrait avoir des conséquences économiques considérables.
En résumé, le changement climatique, bien qu’associé à une augmentation générale des températures, peut également provoquer des vagues de froid océaniques avec des conséquences dramatiques pour la vie marine.
| 🌊 Résumé des découvertes | Explication |
|---|---|
| 🦈 Mortalité accrue des requins | Les vagues de froid océaniques peuvent être mortelles pour les requins, même ceux qui sont très mobiles. |
| 🌡️ Influence des températures | Les requins bouledogues préfèrent des températures entre 20°C et 25°C et fuient les eaux à moins de 19°C. |
| 🐢 Impact sur les tortues | Les tortues de Kemp, qui se déplacent vers les pôles à cause du réchauffement des océans, sont également affectées par les remontées d’eau froide. |
| 🎣 Conséquences économiques | Les remontées d’eau froide peuvent avoir des conséquences économiques, comme des déplacements de frayères d’anchois et des baisses de rendement de pêcheries. |
- Les vagues de froid océaniques sont un phénomène méconnu mais potentiellement dévastateur pour la vie marine.
- Les requins, les raies manta et les tortues sont quelques-unes des espèces les plus touchées par ces événements.
- L’augmentation de la fréquence et de l’intensité de ces phénomènes pourrait avoir des conséquences importantes sur la biodiversité marine et l’économie.
FAQ:
- Qu’est-ce qu’une vague de froid océanique ?C’est un phénomène où l’eau froide des profondeurs de l’océan remonte à la surface, provoquant une chute brutale de la température.
- Quel est l’impact de ces vagues de froid sur la vie marine ?Elles peuvent être mortelles pour certaines espèces marines, y compris les requins et les tortues.
- Le réchauffement climatique peut-il causer des vagues de froid océaniques ?Oui, le réchauffement climatique peut rendre ces phénomènes plus fréquents et plus intenses.
- Quelles sont les conséquences économiques de ces vagues de froid ?Elles peuvent entraîner des déplacements de frayères et des baisses de rendement de pêcheries, ce qui pourrait avoir des conséquences économiques.
- Que peut-on faire pour atténuer ces impacts ?La surveillance accrue de ces phénomènes et l’adaptation des pratiques de pêche pourraient aider à atténuer ces impacts.
