Une loi japonaise étrange et ses conséquences imprévues #
Cette situation dystopique pourrait devenir une réalité au Japon à cause d’une loi datant du 19ème siècle. Cette loi stipule que tous les couples mariés doivent choisir un nom de famille commun, une pratique unique au monde.
En conséquence de cette loi, le nom de famille Sato est devenu le plus courant au Japon, représentant 1,5% de la population totale. Un chercheur japonais prédit que si cette loi n’est pas modifiée, d’ici à 2531, tous les Japonais pourraient porter le même nom de famille.
Sato-san : le futur nom de chaque Japonais ? #
Le professeur d’économie à l’université de Tohoku, Hiroshi Yoshida, a mené une étude pour évaluer l’impact de cette loi sur le long terme. Selon ses calculs, plus de la moitié de la population risque de s’appeler Sato en 2446. Et en 2531, cette proportion pourrait s’élever à 100%.
Face à cette probable homonymie généralisée, le professeur Yoshida s’interroge : « Si tout le monde devient Sato, on devra peut-être s’appeler par nos prénoms ou par des numéros ». Une perspective qui rend la vie dans un tel monde difficile à imaginer.
Des citoyens appellent à l’abolition de la loi #
La perspective d’un Japon où chaque individu pourrait être réduit à un simple numéro a suscité des appels à l’abolition de cette loi. De nombreuses voix s’élèvent, réclamant la possibilité de porter des noms de famille distincts une fois mariés.
En effet, la majorité des femmes japonaises qui se marient adoptent le nom de leur mari. Cependant, le nom de jeune fille peut être conservé sur les documents d’identité, bien qu’il ne puisse pas être porté de la même manière qu’en France, par exemple, où deux noms de famille différents peuvent être utilisés.
Implications de la loi sur les noms de famille au Japon #
Voici quelques implications potentielles de cette loi :
- Manque d’individualité : dans une société où tout le monde porte le même nom, l’identité personnelle pourrait être diluée.
- Confusion : distinguer les individus deviendrait un défi, en particulier dans les situations formelles où l’utilisation du prénom est évitée.
- Problèmes administratifs : cela pourrait poser des problèmes lors de l’établissement de documents légaux et officiels.
Un avenir incertain #
Face à ces inquiétudes, l’avenir de cette loi est incertain. La question demeure : le Japon continuera-t-il à appliquer une règle vieille de plusieurs siècles ou évoluera-t-il pour répondre aux besoins changeants de sa population ?
En attendant, le débat continue de faire rage, alors que les citoyens japonais envisagent un avenir où l’individualité pourrait être réduite à un simple numéro.
