Une femme dans le Gers lutte contre la méconnaissance du covid long : son combat pour la reconnaissance et la diffusion d’informations

Imaginez être atteint d'une maladie méconnue, aux symptômes fluctuants et aux conséquences dévastatrices sur votre vie quotidienne.

La bataille silencieuse contre le covid long #

C’est le combat quotidien de Sophie*, une habitante du Gers, qui souffre du covid long depuis plus d’un an et lutte pour faire reconnaître sa maladie.

En novembre 2022, Sophie contracte le covid-19 pour la seconde fois. Les symptômes sont classiques et rien ne laisse présager de complications. Pourtant, deux mois plus tard, Sophie commence à souffrir de problèmes articulaires et de difficultés de concentration. C’est le début d’un combat contre une maladie méconnue et mal comprise par le corps médical.

La découverte d’une maladie invisible #

En mars 2023, la situation de Sophie atteint un point critique. Alors qu’elle nettoie sa voiture, elle s’effondre, tremblante. Son mari craint un AVC. Les médecins, eux, sont perplexes. Pourtant, trois mois plus tard, l’Agence Régionale de Santé du Gers suspecte un covid long, suspicion confirmée par des examens à la clinique Saint-Exupéry de Toulouse.

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Le diagnostic est un soulagement pour Sophie. Elle sait enfin ce qui la ronge de l’intérieur depuis huit mois. Avec le covid long, le virus a réussi à s’immiscer dans son cerveau, provoquant des dysfonctionnements des organes, un dérèglement du tronc cérébral et un brouillard cérébral. Des conséquences catastrophiques qui l’empêchent de travailler et de mener une vie normale.

Une vie en dent de scie #

Le quotidien de Sophie est désormais une succession de hauts et de bas. « Un jour tout va bien et le lendemain je suis clouée au lit », confie-t-elle. Sa capacité à effectuer des tâches simples, comme prendre une douche ou sortir de chez elle, est gravement altérée. Et les solutions pour apaiser ses symptômes sont limitées.

Face à l’absence de remède, Sophie utilise des techniques comme la méditation et la sophrologie pour ralentir l’inflammation de son cerveau. Elle suit également le principe du « pacing », qui consiste à se reposer autant de temps qu’elle passe à faire une activité. Mais ce qu’elle souhaite par-dessus tout, c’est retrouver une vie normale.

  • La reconnaissance du covid long comme handicap
  • La création d’un collectif pour informer sur la maladie
  • Le manque de solutions face à la maladie

La mobilisation pour la reconnaissance du covid long #

Sophie est la première personne à avoir été reconnue comme atteinte de covid long par la Maison Départementale des Personnes Handicapées du Gers. Elle est désormais considérée comme handicapée à hauteur de 60 à 75 %. Mais face à une maladie encore mal connue, elle a décidé de ne pas rester passive.

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Convaincue de la nécessité d’informer et de soutenir les autres personnes atteintes de cette maladie, Sophie a fondé le Collectif Covid Long 32. Ce groupe a déjà réuni plus d’une dizaine de personnes et continue de lutter pour faire reconnaître cette maladie et aider ceux qui en souffrent.

La nécessité d’une prise en charge adaptée #

Malgré les efforts de Sophie et du collectif, le combat est loin d’être terminé. Dans le Gers, le dépistage et le traitement du covid long restent insuffisants. Les médecins peinent à comprendre cette maladie aux plus de 200 symptômes distincts et à proposer des solutions adéquates à leurs patients.

C’est un combat contre l’ignorance, la méconnaissance et l’incompréhension. Un combat que Sophie mène chaque jour, avec courage et détermination, dans l’espoir de retrouver une vie normale et d’aider ceux qui, comme elle, souffrent en silence du covid long.

*Le prénom a été modifié.

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