Un futur incertain : Les côtes espagnoles face à l’assaut des eaux et le défi de la préservation du patrimoine naturel

Les plages dorées de Barcelone et de la Costa Brava, autrefois des lieux de joie et de détente, affrontent aujourd'hui un défi de taille : la montée des eaux.

La menace invisible #

La récente tempête Nelson, qui a sévi pendant le week-end de Pâques, a laissé des cicatrices profondes sur le littoral catalan, provoquant l’angoisse chez les habitants et les touristes.

Des vagues déchaînées ont dévoré le sable, effaçant des plages entières de la carte. Montgat, une petite ville située à seulement 10 kilomètres de Barcelone, est désormais méconnaissable. L’accès à son front de mer, un lieu de rencontre et de détente pour les habitants depuis des générations, a été interdit.

Sable effacé, souvenirs effacés #

« C’est terminé ici la plage : quelle tristesse ! C’est surtout triste pour les gens comme nous. On vient tous les jours depuis qu’on est enfant. C’est dramatique », déplore Juan, un résident local. Assis sur un banc face à un panneau informant de la fermeture de la plage, le retraité ne peut que constater les ravages causés par la nature.

À lire Changement radical à l’horizon: votre bulletin de salaire pourrait ne plus jamais être le même – Pour le meilleur ou pour le pire?

Les impacts ne se limitent pas à la disparition des plages. L’économie locale, fortement dépendante du tourisme, subit également les conséquences. Les « chiringuitos » – les guinguettes installées sur le sable chaque été – risquent de ne pas ouvrir cette saison. Les écoles de voile ont également du mal à trouver un espace pour entreposer leurs catamarans au bord de la mer.

  • Les restaurants en bord de plage resteront probablement fermés
  • L’école de voile aura du mal à résister
  • Les hôtels et les campings pourraient avoir des difficultés à remplir leurs piscines cet été en raison de la sécheresse historique

Un futur incertain #

Le phénomène de la montée des eaux, qui s’accélère en raison du réchauffement climatique, est une réalité inquiétante. Selon Carles Ibañez, chercheur et directeur du laboratoire Eurecat, le niveau de la mer augmente de 4 millimètres par an, un chiffre qui pourrait doubler dans un avenir proche. « Je compare cette montée des eaux à un tsunami au ralenti », dit-il.

La situation pourrait s’aggraver à l’horizon 2040, où près de la moitié des plages du littoral catalan pourraient ne plus être suffisamment grandes pour accueillir des activités et des touristes. Les dommages ne se limitent pas aux plages. Les infrastructures côtières, comme les immeubles en bord de mer, pourraient également devenir inhabitables.

Les critiques de Marine est édité de façon indépendante. Soutenez la rédaction en nous ajoutant dans vos favoris sur Google Actualités :

Partagez votre avis