Un combat pour la reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur #
Il a été exposé à ce matériau toxique pendant son service chez Enedis entre 1994 et 1998, sans aucune protection, lors de la découpe de plaques de caniveaux en fibrociment de postes de distribution.
Il souffre aujourd’hui de symptômes d’essoufflement, liés à la présence de plaques pleurales au niveau des poumons, une affection qui peut dégénérer en mésothéliome, une forme de cancer. Il cherche à faire reconnaître par la justice « la faute inexcusable de l’employeur ». Cependant, Enedis nie en bloc, qualifiant Laurella de menteur malgré les attestations d’exposition à l’amiante signées par l’employeur.
Une lutte pour la justice et la protection des futures générations #
Le but de cette bataille judiciaire n’est pas de réclamer une compensation financière, mais de tenir l’employeur responsable et de l’obliger à éliminer les risques pour les futures générations. Il est important de noter que le taux d’incubation des maladies liées à l’amiante est de 30 à 40 ans, ce qui signifie que nous ne faisons que commencer à voir les effets dévastateurs de cette exposition.
En effet, plus d’une quarantaine de décès et 130 maladies ont été recensés chez les agents de la mine de lignite d’Arjuzanx située dans les Landes. Cette action en justice vise donc à servir l’intérêt collectif de tous les salariés, afin de les protéger des risques liés à l’amiante.
La position d’Enedis face à ces accusations #
Enedis, quant à elle, maintient que la sécurité est sa première priorité, que ce soit pour ses employés, ses prestataires ou toute personne intervenant à proximité de ses installations. Selon l’entreprise, le risque lié à l’amiante est un sujet central pour elle.
Elle affirme respecter pleinement la législation en vigueur en matière d’évaluation des risques, de prévention et de protection des salariés, ainsi que de traçabilité des expositions à l’amiante. Enedis prétend également assurer la meilleure protection de ses salariés en faisant évoluer ses pratiques en matière de prévention du risque amiante, en tenant compte des évolutions des métiers, des moyens technologiques et des connaissances médicales.
En dépit des affirmations d’Enedis, ces incidents mettent en lumière la nécessité d’une plus grande vigilance et d’une meilleure régulation de l’industrie. Les travailleurs méritent mieux, et il est nécessaire de faire évoluer les lois pour protéger davantage les travailleurs de l’amiante. Voici des mesures qui pourraient être mises en œuvre:
- Amélioration de la formation sur les dangers de l’amiante
- Renforcement des mesures de protection individuelle
- Amélioration de la surveillance de l’exposition à l’amiante
- Renforcement des sanctions en cas de non-respect des règles de sécurité