Négociations en cours pour améliorer l’emploi des seniors: le mystère du « pacte de vie au travail » dévoilé

La France est confrontée à un défi majeur: celui de l'emploi des seniors.

Le dilemme de l’emploi des seniors en France #

Actuellement, seulement un tiers des personnes âgées de 60 à 64 ans sont en activité. Ce chiffre est nettement inférieur à la moyenne européenne de douze points. Pour inverser cette tendance, le gouvernement vise à augmenter ce taux à deux tiers d’ici 2030.

Les négociations en cours cette semaine entre les partenaires sociaux visent à répondre à cette question cruciale. Après une première journée de discussions le 8 avril 2024, qui n’a pas abouti à un accord, les débats se poursuivent ce mardi. Le but est de conclure un « pacte de vie au travail », une proposition initiale du patronat qui n’a pas rencontré l’approbation des syndicats.

Les points de friction dans les négociations #

Les points de friction sont nombreux dans ces négociations. L’un des plus épineux concerne les reconversions. Le projet actuel stipule qu’après une formation à un nouveau métier, le salarié serait considéré comme démissionnaire. Cette condition prive le salarié des indemnités de départ, une perspective qui ne plaît pas aux syndicats.

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Une autre proposition controversée est celle d’un nouveau type de contrat, appelé « CDI senior ». Ce contrat pourrait être rompu par l’employeur dès que le salarié a tous ses trimestres pour une retraite à taux plein. Cette proposition suscite également l’opposition des syndicats.

Le rôle de la réforme de l’assurance-chômage #

La réforme de l’assurance-chômage attend la conclusion de ces négociations sur l’emploi des seniors. Si un accord est conclu, le gouvernement s’est engagé à le retranscrire tel quel dans la loi. Pour les syndicats, la seule avancée positive concerne les négociations obligatoires. L’emploi des seniors deviendra un thème obligatoire de discussion tous les quatre ans dans les branches et tous les trois ans dans les entreprises de plus de 300 salariés.

Néanmoins, cette mesure ne s’applique qu’à 3% des sociétés, laissant une grande majorité d’entreprises en dehors de cette obligation. De plus, il n’y a aucune spécification de la négociation et rien sur les entreprises de moins de 300 salariés, ce qui suscite des regrets chez les négociateurs syndicaux.

Voici une liste de sujets liés à ces négociations:

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  • CGT
  • Chômage
  • Emploi – Travail
  • Syndicats – Syndicalisme

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