Les craintes et les espoirs de la jeunesse juive de Toulouse #
Pour ces jeunes, leur pays d’origine semble moins accueillant et plus hostile qu’auparavant, les incitant à chercher une vie meilleure à l’étranger. Malgré le conflit actuel entre Israël et le Hamas, ces jeunes voient en Israël une chance de vivre pleinement leur identité juive.
Julia, une lycéenne toulousaine, est une de ces jeunes qui envisagent de faire le grand pas. Elle se sent constamment sur ses gardes, cachant son étoile de David et évitant les inscriptions en hébreu sur son téléphone portable par peur d’être identifiée comme juive. Elle décrit son expérience comme celle de « vivre dans une prison à ciel ouvert ».
Le choix de l’Alyah #
Après avoir terminé ses études, Julia envisage de faire son Alyah, un terme qui signifie « monter » en hébreu et qui est utilisé pour désigner l’immigration des juifs vers Israël. Lors de son dernier séjour en Israël, malgré la guerre, elle a trouvé un sens de but en aidant à ramasser des oranges dans les vergers. Se sentir utile a contrasté avec son sentiment d’impuissance en France et a renforcé son désir de déménager en Israël.
Un autre jeune homme, Nathan, a déjà franchi le pas et vit à Tel Aviv depuis un an et demi. Malgré les tirs de roquette quotidiens, il se sent plus à l’aise en Israël. Il n’a plus à cacher sa kippa et ne ressent plus la nécessité de rentrer rapidement chez lui après être sorti de la synagogue, des peurs qu’il avait couramment à Toulouse.
Entre incertitude et espoir #
Franck Touboul, président du Crif Toulouse-Occitanie, voit la situation d’un œil moins fataliste. Il croit en une France où les juifs peuvent encore se battre pour leurs valeurs, en adéquation avec celles de la République. Cependant, il comprend pourquoi de nombreux jeunes juifs se sentent incertains quant à leur avenir dans le pays.
Adam est un exemple de ceux qui ont déjà fait le choix de l’Alyah. Il a déménagé à Tel Aviv avec sa famille en 2013, suite aux atrocités commises par Merah. Il sert actuellement dans l’armée israélienne, contribuant à la bataille de Gaza en aidant les troupes au sol depuis son unité informatique.
Voici une liste de quelques raisons qui poussent ces jeunes à envisager l’Alyah :
- Sentiment d’ostracisme en France
- Désir de vivre pleinement leur identité juive
- Sentiment d’impuissance face à l’antisémitisme en France
- Volonté d’être utile et de contribuer à la société israélienne
- Peur de l’avenir des juifs en France
Il est important de noter qu’en dépit des défis auxquels ils peuvent être confrontés, ces jeunes restent résilients et espèrent un avenir meilleur en Israël.