Les terres de France : entre la pression industrielle et la nécessité de protection environnementale

Le sujet de la "zéro artificialisation nette" (ZAN), un concept visant à contrer l'expansion de l'artificialisation des terres, continue de faire des vagues au sein du gouvernement français.

L’issue de la bétonisation #

Malgré une tentative d’assouplissement de cette politique en 2021, la question a récemment provoqué un conflit entre le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, et le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.

Malgré les efforts de Le Maire, aucune modification des dispositions adoptées l’été dernier n’est attendue. Le ministre, qui a également la charge de l’industrie, a exprimé ses préoccupations selon lesquelles la politique du ZAN pourrait limiter la réindustrialisation de la France en raison de la difficulté d’accéder à des terrains appropriés.

Les conséquences environnementales #

Il est important de noter que la bétonisation a des conséquences environnementales significatives. En plus de détruire la biodiversité et d’entraîner la perte de puits de carbone, elle peut également contribuer à la formation d’îlots de chaleur urbains, entraver l’écoulement naturel des eaux de pluie et augmenter le ruissellement. Ce dernier phénomène peut être particulièrement désastreux en cas d’inondations.

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L’année dernière, un compromis avait été trouvé pour maintenir l’objectif global de la ZAN. Il avait été convenu que les surfaces nouvellement bétonisées devraient être réduites de moitié entre 2021 et 2031, passant de 250.000 à 125.000 hectares.

Un nouvel affrontement #

Le ministre de l’Economie est revenu sur la question, cherchant à exclure du ZAN les projets impliquant « l’implantation d’une activité industrielle impliquant directement la création ou l’extension effective d’espaces urbanisés ».

Cependant, après de vives discussions avec le ministre de la Transition écologique, la tentative de Le Maire de modifier davantage la politique du ZAN n’a pas abouti. La proposition de loi visant à « simplifier la vie des entreprises », qui devrait être présentée en Conseil des ministres le 24 avril, ne contient aucune disposition relative à la ZAN.

La liste des exclusions attendue #

La question qui se pose maintenant est de savoir quels seront les projets industriels « d’envergure nationale » qui pourront être déduits du « droit à bétonner » des collectivités locales. Une première liste de ces projets est attendue dans les prochains jours. Selon les informations disponibles, cette liste comprendrait « plusieurs centaines de projets ».

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La protection de l’environnement et la réindustrialisation sont deux objectifs importants pour la France. Toutefois, il est crucial de trouver un équilibre entre ces deux enjeux afin de garantir un avenir durable pour le pays.

  • Les surfaces nouvellement bétonisées doivent être réduites de moitié entre 2021 et 2031.
  • Un total de 12.500 hectares a été alloué à des « grands projets d’envergure nationale ».
  • La tentative de Bruno Le Maire de modifier la politique du ZAN n’a pas abouti.

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