Les Pyrénées-Orientales face au défi de l’érosion côtière : quelles solutions pour ces zones menacées et qui va financer leur sauvegarde?

Il est alarmant de constater que 500 communes françaises, dont celles des Pyrénées-Orientales, sont désignées comme des zones côtières bientôt inhabitables.

La menace de l’érosion côtière dans les Pyrénées-Orientales #

Cette révélation a été faite par Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, lors de son intervention au 20 h de TF1. Les modèles climatiques prévoient une aggravation de cette situation d’ici 2050, une menace déjà perceptible dans certaines zones comme Sainte-Marie la Mer.

Le rapport du Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) alerte sur une possible forte atteinte de l’érosion côtière dans les Pyrénées-Orientales. Une poignée de logements pourrait être inhabitables en 2028, s’élevant à plusieurs milliers d’ici à 2100. Face à cette situation, Christophe Béchu assure avoir initié une collaboration avec les maires pour mettre en œuvre des « plans sur mesure ».

Quelle stratégie pour faire face à l’érosion côtière ? #

Les maires du littoral sont confrontés à ce nouvel enjeu climatique. Edmond Jorda, le maire de Sainte-Marie-la-Mer et président de l’association des maires du département, figure parmi les premiers concernés par cette montée des eaux. Toutefois, il exprime sa prudence face aux chiffres du Cerema. Le maire souligne l’importance d’adopter une stratégie à long terme pour envisager le trait de côte à l’horizon 2050. En parallèle, une étude détaillée sur l’évolution du littoral catalan est en cours avec le Cerema, prévue pour publication en 2024.

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Cependant, la question cruciale demeure celle du financement de ces transformations. Le coût des expropriations et le financement du recul du trait de côte restent indéterminés. Edmond Jorda insiste sur la nécessité d’une autre gestion, notamment financière, pour faire face à cette situation. En effet, la mairie ne peut assumer seule le coût des expropriations, surtout que c’est l’État qui a délivré les permis de construire des maisons désormais menacées.

Les communes exposées et les défis financiers #

Le dernier « coup d’est » sur le littoral catalan en ce printemps 2024 a démontré une nouvelle fois la vulnérabilité des plages sablonneuses. Une partie du baladoir de Sainte-Marie et l’accès à la plage Collomb sont d’ailleurs fermés depuis. Au moins 4 villas sur la commune seront potentiellement impactées dans les années à venir. Mais, sans moyens financiers suffisants, les communes ne seront pas en mesure d’exproprier ces villas.

Sept communes des Pyrénées-Orientales sont clairement identifiées comme « exposées » par l’observatoire de la côte sableuse catalane (ObsCat). Sainte-Marie, Torreilles et Saint-Cyprien sont les plus à risque, suivies de Le Barcarès, Argelès-sur-Mer, Canet-en-Roussillon et Elne. La facture d’indemnisation pourrait devenir très salée. La question de savoir qui va la payer reste ouverte.

  • Rapport du Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema)
  • Collaboration avec les maires pour des « plans sur mesure »
  • Étude détaillée sur l’évolution du littoral catalan
  • Communes « exposées » identifiées par l’observatoire de la côte sableuse catalane (ObsCat)

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