Les compagnies à bas coût : une bouée de sauvetage pour les aéroports régionaux après le retrait d’Air France

Le trafic aérien français a connu une transformation significative ces dernières années.

Evolution du paysage aéronautique français #

L’impact de la crise de la COVID-19 a été considérable, mais nous avons également assisté à l’émergence des compagnies à bas coût. En 2023, ces compagnies détenaient 43,2% du trafic global, une nette augmentation par rapport à 35% en 2019.

Malgré un trafic qui reste en deçà du niveau de 2019, il est intéressant de noter que c’est principalement grâce à ces compagnies à bas coût que le secteur a pu retrouver une certaine dynamique. Elles ont en effet contribué à une augmentation du trafic de 14,2% par rapport à 2022, représentant près de 25 millions de passagers supplémentaires.

« Les compagnies à bas coût facilitent la mobilité » #

Le dynamisme des compagnies à bas coût se fait également ressentir dans l’activité des aéroports de l’ex-Languedoc Roussillon. Ces aéroports, tels que Nîmes, Béziers ou Carcassonne, doivent leur bonne santé à leur principal partenaire aérien, Ryanair. Pour les régions éloignées de la capitale, l’avion est un moyen essentiel pour faciliter la mobilité.

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En effet, trois aéroports français affichent un trafic assuré à plus de 99% par les compagnies à bas coût : Carcassonne Sud de France, Paris-Beauvais et Béziers – Cap d’Agde Hérault Occitanie. L’aéroport Béziers Cap d’Agde a même réussi à retrouver son taux d’activité d’avant crise sanitaire Covid-19, grâce à ses lignes majoritairement assurées par Ryanair.

La nécessaire diversification #

Toutefois, il est essentiel de rappeler que la dépendance à une seule compagnie à bas coût peut s’avérer risquée. Les responsables des aéroports de la région sont conscients de l’importance de diversifier la nature des transporteurs aériens. En effet, en Europe, quatre compagnies à bas coût dominent le marché : Transavia, Ryanair, easyJet et Volotea. Elles représentent 90% de la croissance.

Face à la réduction des faisceaux sur Paris-Orly par le groupe Air France-KLM, certains aéroports, comme celui de Montpellier, n’ont d’autre choix que de développer le trafic low cost. Il y a quatre ans, ces compagnies représentaient 40% du trafic de l’aéroport de Montpellier. Aujourd’hui, c’est 65%.

En bref, les compagnies à bas coût jouent un rôle significatif dans le paysage aéronautique français :

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  • Elles ont permis de maintenir la dynamique des aéroports régionaux malgré le retrait partiel d’Air France.
  • Elles facilitent la mobilité, en particulier dans les régions éloignées de la capitale.
  • Elles sont devenues incontournables pour tout aéroport souhaitant se développer.
  • Elles posent néanmoins le risque de la dépendance à une seule compagnie.

Il est donc crucial de trouver un équilibre entre l’exploitation de ces compagnies et la diversification des transporteurs aériens pour assurer la viabilité à long terme des aéroports régionaux.

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