Le veto social européen 2024 : un espoir novateur ou une idée limitée ? Découvrez les répercussions potentielles sur les 10% les plus pauvres

Une idée inédite a fait son chemin dans le débat public.

Le veto social, un nouvel espoir pour les plus démunis? #

Marie Toussaint, tête de liste pour Les Écologistes aux élections européennes, propose un « droit de veto social ». Cette initiative vise à garantir qu’aucune décision politique ne nuise aux conditions de vie des 10% d’Européens les plus défavorisés.

Marie Toussaint a constaté que l’aspect social n’a jamais été une priorité dans la construction européenne. Il en résulte une augmentation de la pauvreté et des inégalités. Les aides sociales actuelles sont insuffisantes pour endiguer ce phénomène. Aussi, elle prône une action préventive, évaluant l’impact des décisions politiques sur les plus défavorisés avant leur mise en place.

Une consultation obligatoire pour les législations européennes #

Le droit de veto social européen stipule que toute nouvelle législation doit commencer par une consultation des personnes concernées. L’objectif est de donner la parole aux plus vulnérables et d’évaluer l’impact de toute réforme envisagée sur les 10 à 20% les plus pauvres. Cette mesure vise à contrer toute discrimination socio-économique cachée.

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Si les étapes de consultation initiales ne parviennent pas à produire un texte socialement juste, les citoyens ou les eurodéputés pourront faire appel à une instance indépendante. Cette dernière pourra alors activer le droit de veto et mettre fin au processus législatif.

Le danger d’un blocage des décisions politiques #

Cependant, cette mesure ne risque-t-elle pas de paralyser toute décision politique qui ne serait pas orientée à gauche ? Marie Toussaint assume vouloir opérer un changement systémique, en faisant de la lutte contre la grande pauvreté une priorité. Cependant, elle affirme que l’objectif n’est pas de tout bloquer, mais de réfléchir aux effets de nos décisions sur les plus modestes en amont.

Si l’évaluation d’impact démontre que l’effet est négatif, soit on ne met pas en œuvre la décision, soit on l’ajuste pour en atténuer les conséquences. C’est ce que font les élus écologistes qui prévoient des exceptions pour les véhicules transportant des personnes handicapées, par exemple, ou qui créent des aides à l’achat de véhicules propres.

Dans l’ensemble, l’idée d’un veto social soulève plusieurs questions :

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  • Comment sera évalué l’impact des décisions politiques sur les plus pauvres ?
  • Quelle instance indépendante sera chargée d’activer le droit de veto ?
  • Comment éviter que cette mesure ne paralyse l’activité politique ?

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