Conférence humanitaire pour le Soudan à Paris #
Les participants ont évoqué la détresse des Soudanais, victimes d’un conflit qui ne fait que semer le chaos et la souffrance. Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a déploré ce conflit et a appelé à une mobilisation générale.
La conférence a permis de promettre plus de 2 milliards d’euros d’aide humanitaire, une somme considérable comparée aux 190 millions d’euros initialement engagés. Les pays membres de l’Union européenne participeront à hauteur de 900 millions d’euros, dont 110 millions apportés par la France seule. Les volets de cet événement étaient multiples : politique, humanitaire et civil.
La guerre civile au Soudan : une crise humanitaire en progression #
Malgré la tension au Proche-Orient suite à l’attaque de l’Iran contre Israël, la ministre allemande Annalena Baerbock a insisté sur l’importance de ne pas ignorer la crise humanitaire au Soudan. Elle a évoqué le sentiment d’abandon des Soudanais, victimes d’une guerre menée par deux généraux impitoyables. La guerre, qui a éclaté le 15 avril 2023, oppose les forces loyales au chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhane à celles de Mohamed Hamdane Daglo.
La guerre au Soudan a provoqué une crise humanitaire catastrophique, avec plus de 3,4 millions de personnes ayant un besoin urgent d’une réponse humanitaire au Tchad. La crise alimentaire au Soudan pourrait être la plus grande jamais connue, selon Cindy McCain, directrice exécutive du Programme alimentaire mondial.
Le rôle crucial de la pression internationale #
Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a souligné le rôle crucial de la pression internationale pour inciter les belligérants à négocier. Sans une action décisive, le Soudan risque de se désintégrer, a alerté le chef de la diplomatie tchadienne, Mahamat Saleh Annadif. Cette situation pourrait déstabiliser toute la Corne de l’Afrique, la guerre ayant poussé de nombreux Soudanais à se réfugier dans les pays voisins.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a mis en garde contre une nouvelle escalade de la violence alors que les parties au conflit arment les civils. Il a également exprimé une vive préoccupation face au recrutement et à l’utilisation d’enfants par les parties au conflit.
En résumé :
😰 Crise humanitaire | Plus de 3,4 millions de personnes ont besoin d’une aide urgente |
💰 Aide financière | Plus de 2 milliards d’euros ont été promis lors de la conférence |
🕊️ Négociations | Appel à une meilleure coordination et à une pression internationale pour parvenir à un cessez-le-feu |
Un vide humanitaire extrêmement inquiétant #
Alors que 25 millions de personnes, soit la moitié de la population soudanaise, ont besoin d’aide, Jean Stowell, chef de mission de Médecins sans frontières au Soudan, dénonce un vide humanitaire extrêmement inquiétant. L’appel humanitaire des Nations unies n’a été financé qu’à hauteur de 5% sur les 3,8 milliards d’euros demandés cette année.
Laetitia Bader, directrice adjointe de la division Afrique de l’ONG Human Rights Watch, appelle à des sanctions contre les belligérants, qui ont empêché la réponse humanitaire, pillé massivement l’aide et planifié des tueries d’humanitaires, en plus des nombreuses exactions contre les civils.
FAQ:
- Quel est le montant total de l’aide promis lors de la conférence pour le Soudan à Paris ?Plus de 2 milliards d’euros d’aide ont été promis lors de cette conférence.
- Quelle est la situation actuelle au Soudan ?Le Soudan est en proie à une guerre civile sanglante depuis un an, qui a déclenché une crise humanitaire majeure.
- Quelle est la position de la communauté internationale sur cette crise ?La communauté internationale a appelé à une action concertée pour mettre fin à ce conflit dévastateur.
- Quelle est la principale préoccupation du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme ?Il a exprimé une vive préoccupation face au recrutement et à l’utilisation d’enfants par les parties au conflit.
- Quelles sont les recommandations de l’ONG Human Rights Watch ?Elle appelle à des sanctions contre les belligérants, qui ont empêché la réponse humanitaire, pillé massivement l’aide et planifié des tueries d’humanitaires.