Le règne de terreur d’un directeur brutal : une histoire de souffrance au travail, de justice et d’espoir pour un futur meilleur

Imaginez travailler sous la direction d'un individu dont la seule présence vous donne envie de vous rendre malade.

La terreur insidieuse d’une direction tyrannique #

C’est l’expérience que des employés de la Centrale de Restauration Martel à Rodez ont endurée pendant 33 jours interminables en 2013 sous un directeur dont le comportement a été qualifié d' »inhumain » et « violent ». Une décennie plus tard, ces employés ont pris le courage à deux mains et ont témoigné au tribunal contre cet ancien directeur.

Les récits de ces employés sont un rappel poignant de la souffrance au travail. Un employé raconte être tellement dégoûté par la présence de son ancien directeur qu’il avait encore, des années plus tard, envie de vomir à sa vue. Un autre se souvient des coups de téléphone incessants, des ordres absurdes et des crises de colère violentes.

Des employés réduits à l’impuissance par la cruauté #

Les détails horribles de leur quotidien sous cette direction sont glaçants. Une employée a été littéralement mise « au placard », son bureau déplacé dans un réfrigérateur où la température ne dépassait pas deux degrés Celsius. Une autre se souvient des colères quotidiennes du directeur et de la manière dont il rabaissait tout le monde en réunion, la poussant à croire qu’elle était « totalement nulle ».

À lire Changement radical à l’horizon: votre bulletin de salaire pourrait ne plus jamais être le même – Pour le meilleur ou pour le pire?

Un de ces employés, après avoir été démis de ses fonctions de cadre sans explication à son retour d’un arrêt maladie, a été rétrogradé aux livraisons puis à la cuisine. Il raconte comment le directeur le chronométrait quotidiennement pendant qu’il préparait des plats, le critiquant constamment et le traitant de bon à rien.

Une lueur d’espoir dans la bataille pour la justice #

En dépit de la souffrance émotionnelle et psychologique qu’ils ont endurée, ces employés ont trouvé la force de se battre pour la justice. Bien que l’ancien directeur ait nié les accusations de harcèlement, la procureur Émilie Passier l’a qualifié de « mercenaire » envoyé pour faire le « sale boulot ». Elle a requis une peine de six mois de prison avec sursis à son encontre, ainsi que l’interdiction d’exercer un poste à responsabilité pendant un an.

La société CRM, quant à elle, a nié toute responsabilité, affirmant avoir sanctionné le directeur dès connaissance des faits. Le tribunal rendra sa décision le 5 juin prochain.

En parallèle, plusieurs procédures sont en cours aux Prud’hommes pour des heures supplémentaires non réglées ou compensées et des licenciements abusifs. Malgré tout, l’entreprise compte aujourd’hui 40 employés et reste un acteur majeur de la restauration collective en Aveyron.

À lire Découvrez comment une pièce de théâtre jouée dans une langue étrangère a réussi à captiver les spectateurs et à devenir un succès retentissant

Voici un rappel des accusations portées contre l’ancien directeur :

  • Comportement tyrannique et violent envers les employés
  • Harcèlement constant par des appels téléphoniques incessants et des ordres absurdes
  • Conditions de travail inhumaines, comme le déplacement d’un bureau dans un réfrigérateur
  • Dégradation constante et humiliante du travail des employés

Les critiques de Marine est édité de façon indépendante. Soutenez la rédaction en nous ajoutant dans vos favoris sur Google Actualités :

Partagez votre avis