Le rapport entre intelligence et la quantité de parole : découvrez la vérité cachée derrière ce débat vieux comme le monde

L'intelligence, un concept souvent mal compris, est définie par l'Association psychologique américaine (APA) comme la capacité globale et variable d'un individu à traiter des idées complexes, à s'adapter à son environnement, à apprendre de l'expérience et à surmonter les obstacles en réfléchissant.

Qu’est-ce que l’intelligence vraiment ? #

Selon cette définition, l’intelligence n’est pas une question de combien une personne parle, mais de la qualité du discours qu’elle produit.

En effet, l’échelle de Wechsler, couramment utilisée pour mesurer l’intelligence, évalue quatre grandes capacités : l’intelligence verbale, l’intelligence non-verbale (comme la logique et la capacité d’abstraction), la vitesse de traitement de l’information, et la mémoire de travail (la capacité de retenir des informations sur une courte période et de les manipuler).

L’intelligence est-elle liée à la quantité de parole ? #

Une croyance populaire et intuitive suggère que les personnes intelligentes parlent moins et écoutent plus. Cependant, cette idée n’est pas soutenue par les recherches scientifiques. En fait, il n’y a pas de corrélation directe entre l’intelligence et la quantité de parole. Les personnes intelligentes ne sont pas nécessairement silencieuses, et le fait de parler beaucoup ou peu n’est pas un indicateur de l’intelligence d’une personne.

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Il est important de noter que la tendance à associer des caractéristiques personnelles à des qualités flatteuses comme une intelligence supérieure peut être problématique. Cela peut conduire les gens à croire qu’ils ne peuvent pas changer, alors qu’en réalité, avec l’aide appropriée, ils le peuvent.

Qu’est-ce que la volubilité révèle vraiment ? #

Une étude menée en 1986 a montré que les personnes ayant une intelligence verbale élevée étaient plus susceptibles de respecter les temps de parole et de réfléchir avant de parler. Cela, cependant, ne signifie pas qu’elles parlent moins. Une autre étude en 2011 a exploré la volubilité, définie comme la facilité à parler, et a révélé qu’elle n’est pas liée au quotient intellectuel.

En fait, la volubilité est plus étroitement liée à la personnalité qu’à l’intelligence. Par exemple, les personnes extraverties et sociables ont tendance à être plus loquaces, tandis que les personnes introverties parlent moins. Cependant, parler beaucoup ou peu n’est pas un signe d’intelligence ou de manque d’intelligence.

Quand la volubilité est un signe de pathologie #

Dans certains cas, la facilité de parole peut être un signe de conditions pathologiques. Par exemple, les personnes souffrant de bipolarité peuvent tenir des discours rapides pendant les phases maniaques. De même, la schizophrénie peut entraîner un discours rapide et désorganisé. Les personnes narcissiques peuvent tenir de longs monologues dans le but de se mettre en avant ou d’humilier autrui.

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De plus, l’anxiété peut conduire certaines personnes à verbaliser à haute voix leurs ruminations anxieuses, tandis que le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) peut conduire à parler trop et à interrompre les autres. Enfin, dans les troubles du spectre de l’autisme, une trop grande volubilité peut être observée, surtout si le discours porte sur un sujet d’intérêt particulier pour la personne.

  • L’intelligence verbale
  • L’intelligence non-verbale
  • La vitesse de traitement de l’information
  • La mémoire de travail

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