Un regard équivoque sur le rôle de la France au Rwanda #
Selon les déclarations initiales de l’Elysée, le président a reconnu que la France aurait pu empêcher le génocide de 1994.
Ces propos, forts et inédits, ont marqué une rupture avec le discours prononcé par Macron à Kigali en 2021, dans lequel il avait reconnu la « responsabilité » de la France dans les massacres, sans pour autant aller aussi loin.
Retour sur les propos #
D’après les rapports de l’Elysée, jeudi dernier, Macron a estimé que la France, avec ses alliés occidentaux et africains, aurait pu « arrêter le génocide » mais « n’en a pas eu la volonté ». Ces mots ont été interprétés comme une avancée supplémentaire dans la reconnaissance des responsabilités de la France.
Cependant, lors de la diffusion d’une vidéo dimanche, à l’occasion du 30e anniversaire du génocide, Macron a semblé faire marche arrière. Le président a affirmé qu’il « assume tout et exactement » le discours prononcé à Kigali, sans mentionner ses déclarations de jeudi.
Les répercussions de ces déclarations contradictoires #
Ces déclarations contradictoires ont suscité des réactions mitigées. D’un côté, la présidence de l’Elysée a tenté de minimiser la controverse, suggérant qu’il s’agissait d’un malentendu avec les journalistes. De l’autre, certaines voix ont critiqué ce qu’ils considèrent comme une tentative de l’Elysée de réécrire l’histoire.
L’Institut François Mitterrand, par exemple, a demandé des explications, soulignant que les déclarations de Macron étaient susceptibles de créer de la confusion sur la position du président concernant le rôle de la France au Rwanda.
Voici les trois points clés de cette controverse :
- Jeudi : Macron reconnaît que la France aurait pu éviter le génocide
- Dimanche : Macron semble rétrograder dans une vidéo commémorative
- Lundi : L’Elysée tente de minimiser la controverse, suscitant des critiques
En conclusion, cette affaire met en évidence les défis auxquels la France est confrontée en essayant de faire face à son passé controversé au Rwanda. Alors que certains applaudissent les efforts de Macron pour reconnaître la responsabilité de la France, d’autres critiquent ce qu’ils perçoivent comme une tentative de réécrire l’histoire.