Une offre symbolique pour souligner une question cruciale #
Présentant un chèque fictif de 60 milliards d’euros au ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, ils ont voulu montrer que l’argent nécessaire est disponible. Cependant, il serait nécessaire d’augmenter les impôts de la population la plus riche pour le récupérer.
Cette initiative s’est déroulée devant le ministère de l’Economie, où un chèque géant de la « Superprofit Bank » a été présenté, prétendument émis par « Bernard Arnault & Co » depuis « l’Impasse du Paradis Fiscal ». Le but de cette action théâtrale était de mettre en évidence une solution alternative aux coupes dans les dépenses publiques : la taxation des superprofits des entreprises.
Attac propose une perspective différente #
Attac (Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne) suggère de récupérer ces 60 milliards d’euros grâce à une loi de finances rectificative ciblant les profits exceptionnels des grandes entreprises. Cette somme permettrait d’éviter les restrictions budgétaires actuelles, qui sont souvent considérées comme contre-productives sur le plan socioécologique et qui reviennent à « faire les poches des précaires ».
Même si le gouvernement français a annoncé un plan d’économies de 30 milliards d’euros pour les années 2024-2025, sans prévoir d’augmentations d’impôts, le débat sur la taxation des superprofits gagne du terrain. C’est une question qui résonne également aux États-Unis, où le président Joe Biden a critiqué cette accumulation de richesses.
Une pétition pour une cause importante #
En plus de cette action symbolique, Attac a lancé une pétition intitulée « 60 milliards en taxant les plus riches, maintenant c’est possible ! ». L’association avance que la politique actuelle compromet notre capacité à vivre dignement sur une planète habitable, mais que ce n’est pas une fatalité.
Attac propose ainsi six mesures pragmatiques pour financer les urgences sociales et écologiques :
- Imposer l’ensemble des superprofits ;
- Lutter contre l’évasion fiscale ;
- Restaurer un véritable impôt sur la fortune ;
- Mieux imposer la transmission des gros patrimoines ;
- Supprimer les niches fiscales et sociales inutiles ;
- Rétablir une juste imposition des revenus financiers.
Ces suggestions correspondent aux aspirations de la majorité de la population, selon l’association. C’est une perspective qui pourrait bien changer le débat sur le déficit public en France.