Le Lot-et-Garonne aux prises avec une invasion de cormorans : comprendre les enjeux de cette menace pour la faune locale

La région du Lot-et-Garonne est confrontée à une menace croissante : l'invasion de cormorans.

Une présence croissante de cormorans en Lot-et-Garonne #

Ces grands oiseaux, au plumage sombre, sont devenus particulièrement envahissants ces dernières années, représentant un danger pour l’équilibre de la faune locale. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant qu’il est soutenu par une régulation européenne, remise en question par la fédération de pêche du Lot-et-Garonne.

Le président de la Fédération du Lot-et-Garonne des Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (FDAAPPMA 47), Jean-Louis Molinié, compare cette situation au célèbre film « Les Oiseaux » d’Alfred Hitchcock. En effet, le nombre de ces oiseaux dans le département est en constante augmentation, et leur appétit semble insatiable.

L’impact des cormorans sur la faune aquatique #

Le constat dressé par les membres de la FDAAPPMA 47 lors de leur assemblée générale est alarmant. Ces oiseaux, initialement observés proches des piscicultures, ont étendu leur territoire jusqu’aux cours d’eau libres, tels que les rivières et les lacs, qu’ils soient artificiels ou naturels.

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Le cormoran, malgré sa présence ancestrale dans la région, est devenu plus vorace et invasif. Il est capable d’engloutir jusqu’à 500 grammes de poissons par jour. Or, à l’heure actuelle, on compte plus de 2600 cormorans dans le département. Le calcul est simple et le bilan effrayant. Et les poissons ne sont pas les seules victimes de leur appétit : écrevisses, batraciens, moules d’eau douce font également partie de leur menu, provoquant une catastrophe écologique locale.

La régulation des cormorans : un enjeu complexe #

L’État a d’abord tenté d’endiguer ce phénomène par des tirs d’effarouchement, destinés à éloigner ces prédateurs. Cependant, cette mesure a montré ses limites lorsque les cormorans ont quitté les piscicultures pour les cours d’eau libres. Les débats houleux entre le ministère de la Transition écologique et les associations de défense des cormorans ont abouti à l’arrêt de ces tirs autour des cours d’eau libres.

La FDAAPPMA 47, consciente que cette solution ne peut être durable, milite pour une régulation à échelle européenne. En attendant des mesures plus efficaces, ils jugent indispensable de maintenir ces tirs pour protéger la faune aquatique. Face à cette situation, la frustration se fait sentir au sein de nombreuses fédérations, qui s’interrogent sur la différence de traitement entre la faune terrestre et la faune aquatique.

Le problème des cormorans en Lot-et-Garonne se résume en quelques points clés :

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  • Une augmentation constante de la population de cormorans dans la région
  • Un appétit vorace, pouvant atteindre 500 grammes de poissons par jour
  • Une menace pour l’équilibre de la faune locale
  • Un enjeu de régulation complexe, à l’échelle européenne.

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