Le dilemme israélien : trêve ou offensive #
D’une part, il menace d’une offensive imminente sur Rafah, un bastion du Hamas dans la bande de Gaza, malgré l’opposition de Washington. D’autre part, il navigue dans les eaux troubles des négociations de trêve entre Israël et le Hamas.
Cependant, les États-Unis restent fermes dans leur opposition à cette offensive sur Rafah, une ville frontalière de l’Égypte où vivent près d’un million et demi de Palestiniens dans des conditions très précaires. Ils mettent en garde contre les effets dévastateurs que cette opération pourrait avoir sur les civils et la sécurité d’Israël à long terme.
La proposition de trêve du Hamas : une lueur d’espoir #
Malgré les menaces d’offensive, le Hamas, le mouvement islamiste palestinien, examine une proposition de trêve en trois étapes. La première étape prévoit un cessez-le-feu de six semaines, la libération de 42 otages israéliens en échange de 800 à 900 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, l’entrée de 400 à 500 camions d’aide alimentaire par jour et le retour chez eux des habitants du nord de la bande de Gaza déplacés par la guerre.
L’Egypte, les États-Unis et le Qatar jouent un rôle clé en tant que médiateurs dans ces négociations. Cependant, la route vers une trêve est semée d’embûches, les deux parties s’accusant mutuellement de faire obstruction.
- Cessez-le-feu de six semaines
- Libération de 42 otages israéliens en échange de 800 à 900 Palestiniens
- Entrée de 400 à 500 camions d’aide alimentaire par jour
- Retour des habitants du nord de Gaza déplacés par la guerre
Le monde retient son souffle #
Face à cette situation tendue, le président français Emmanuel Macron, le chef de l’Etat égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Jordanie Abdallah II ont appelé à un cessez-le-feu «immédiat» et «permanent», à une libération de «tous les otages» à Gaza et ont mis en garde Israël contre les «conséquences dangereuses» d’une offensive à Rafah.
Malgré les divergences et les défis, des progrès ont été réalisés. En novembre, une trêve de sept jours a permis la libération de 80 otages israéliens et de 240 prisonniers palestiniens. Par ailleurs, le nombre de camions d’aide entrant à Gaza a atteint le chiffre le plus élevé depuis le début de la guerre, avec 322 camions en 24 heures. Cependant, le chemin vers la paix est encore long et incertain.
