Le golf : une plateforme de milliardaires et de scandales financiers qui pourrait bénéficier d’une semaine de travail de 4 jours

Imaginez-vous sur le green, en train de discuter d'affaires avec d'autres magnats de l'industrie tout en perfectionnant votre coup de golf.

Les milliardaires et le golf : un mariage financier #

C’est le paysage que dessine Steve Cohen, un trader multimilliardaire, propriétaire des New York Mets et passionné de golf. Avec d’autres milliardaires comme Marc Lasry, ils ont investi 3 milliards de dollars dans le Strategic Sports Group, une société qui finance le PGA Tour Enterprises, le circuit professionnel de golf masculin.

Le golf n’est pas seulement un passe-temps pour ces milliardaires, c’est aussi une entreprise. Cohen a créé sa propre équipe de golfeurs pour participer à la Tech-infused Golf League (TGL), une nouvelle ligue de golf qui se veut innovante et ultra-rentable. Avec des projets comme des épreuves indoor, des simulations, des paris sportifs, de l’interactivité avec le public et de l’intelligence artificielle, TGL entend faire du golf un spectacle high-tech.

Le golf et la semaine de travail de 4 jours #

Steve Cohen voit également dans l’évolution du monde du travail une opportunité pour le golf. Il anticipe que le développement de la semaine de travail de 4 jours aux États-Unis pourrait favoriser la pratique du golf et donc les audiences télévisées de TGL et du PGA Tour. Cependant, ses propres traders et gestionnaires de fonds devraient attendre le week-end pour se rendre sur les greens, afin de concilier travail et loisirs.

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En effet, les parcours de golf offrent un cadre idéal pour nouer des contacts avec des clients investisseurs, des chefs d’entreprise, des politiciens ou des hauts fonctionnaires. Ces rencontres peuvent parfois conduire à l’obtention d’informations privilégiées, très précieuses dans le monde du trading et des affaires.

Le golf : un terrain fertile pour les délits d’initiés #

Malheureusement, le golf peut aussi être un terrain fertile pour les délits d’initiés. Les parcours de golf, qui ne sont pas surveillés par la Securities and Exchange Commission (SEC), peuvent devenir des zones de non-droit boursier. Les caddies, qui peuvent avoir des oreilles indiscrètes, peuvent capter des confidences et obtenir des tuyaux financiers. Les patrons, banquiers, consultants ou politiciens peuvent parfois parler trop librement et divulguer des informations privilégiées sur des sociétés cotées.

Ces pratiques ont déjà eu des conséquences. Par exemple, en 2022, l’ancien député de l’Indiana Stephen Buyer a été accusé d’avoir appris lors d’une partie de golf le projet de T-Mobile de lancer une OPA sur Sprint. Il aurait acheté des actions du groupe dès le lendemain et empoché plus de 100 000 dollars lorsqu’il a revendu ces actions lorsque l’offre de rachat a été rendue publique.

Voici quelques exemples notables de délits d’initiés liés au golf :

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  • En 2014, un groupe de 6 passionnés de golf a été inculpé par la SEC. L’un d’eux connaissait un cadre du groupe American Superconductor Corporation (AMSC), qui lui fournissait à l’avance des informations sensibles sur les résultats du groupe. Ils ont utilisé ces informations pour faire du trading sur AMSC et gagner des centaines de milliers de dollars pendant près de deux ans.
  • Avant son arrestation en 2008, Bernard Madoff a escroqué plus d’un tiers des membres de son club de golf de Palm Beach. Il a rencontré le futur président Donald Trump, un passionné de golf, lors d’un tournoi en Floride. Trump a déclaré avoir refusé une proposition d’investissement de Madoff.

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