La bataille juridique qui secoue Narbonne : 70 employés face à Orano et la CGT, une lutte pour leurs droits de travail

Au cœur de la tourmente, une bataille juridique intense se joue à Narbonne.

Une confrontation judiciaire entre Orano, CGT et les employés #

Elle met en scène Orano, la CGT et des salariés, au tribunal judiciaire. L’enjeu principal ? L’entrave à l’exercice du droit de grève. Stefan Jolivet, ancien directeur d’Orano, et le CSE, représenté par Vincent Morgan de Rivery et Vincent Thomas, sont les acteurs clés de ce face à face.

Plusieurs dossiers sont à l’ordre du jour de cette audience du 4 avril, dont l’entrave au droit syndical du 14 octobre 2020 au 12 novembre 2020, une accusation de dénonciation calomnieuse, une tentative d’escroquerie et un blocage du fonctionnement d’un comité d’entreprise.

Le conflit autour du droit de grève : un point de discorde #

En octobre 2020, suite à un appel de la CGT, des salariés d’Orano ont déclenché une grève. Ils exigeaient que les travaux de maintenance, alors confiés à des sous-traitants, soient repris en interne. Stefan Jolivet a répondu en suspendant les contrats de travail de 70 salariés pendant six semaines, les privant ainsi de rémunération.

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Cette action, connue sous le nom de lock-out, consiste à fermer tout ou partie d’une usine. Ce n’est pas la première fois qu’Orano utilise cette tactique. En effet, ils y ont déjà eu recours en 2017. Un procès à ce sujet est toujours en cours. Pour accélérer le processus, la CGT a cité la direction d’Orano devant le tribunal judiciaire de Narbonne.

Justification du lock-out : un argument contesté #

Pour Stefan Jolivet et Orano, la décision de lock-out était justifiée. Ils ont défendu leur position en affirmant que le site avait été arrêté en mars pour effectuer des travaux et avait redémarré en septembre. Cependant, un facteur aggravant est intervenu : le mouvement de grève. Selon eux, cela a créé des risques de débordement des cuves.

La CGT, représentée par son avocat Cyril Cambon, conteste ces déclarations. Selon lui, les méthodes de grève étaient strictes et respectées depuis 70 ans. Rien n’indique qu’il y avait un risque de débordement des cuves. Il accuse notamment Stefan Jolivet d’avoir suspendu les contrats pour briser la grève et monter les salariés les uns contre les autres.

  • Accusations d’entrave à l’exercice du droit syndical
  • Allégations de dénonciation calomnieuse
  • Tentative d’escroquerie présumée
  • Obstruction du fonctionnement d’un comité d’entreprise

L’issue de cette bataille juridique est attendue avec impatience. Les résultats du délibéré, prévu pour le 16 mai, pourraient avoir des conséquences significatives pour les parties impliquées et potentiellement pour l’industrie dans son ensemble.

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