La Russie est-elle en train de semer le chaos sur les rails européens ? #
Les allégations de la République tchèque suggèrent que le Kremlin pourrait être en train de saboter les infrastructures ferroviaires pour affaiblir l’Ukraine et ses alliés.
Les combats se poursuivent sans relâche entre la Russie et l’Ukraine, et il semblerait que la Russie cherche à miner le soutien des alliés occidentaux de l’Ukraine en sabotant et en lançant des cyberattaques contre les réseaux ferroviaires, notamment ceux de la République tchèque.
Une campagne de sabotage à grande échelle ? #
Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022, le réseau ferroviaire national tchèque, České dráhy, se serait trouvé au centre de « milliers de tentatives de déstabilisation de nos systèmes », a déclaré Martin Kupka, ministre des Transports tchèque. Il a également signalé une augmentation notable des cyberattaques contre son infrastructure numérique.
Les signes de sabotage comprennent des systèmes de billetterie qui tombent en panne et des signaux de train qui s’affolent, ce qui fait craindre un accident majeur. Cela peut sembler distant pour certains, mais l’Agence européenne de cybersécurité a déjà tiré la sonnette d’alarme en mars 2023 sur les « groupes de pirates informatiques pro-russes » qui s’en prennent aux compagnies ferroviaires dans plusieurs pays européens.
Peut-on s’attendre à une escalade ? #
Entre 2021 et 2022, l’agence a observé une hausse de 25% du nombre d’incidents. « Cela n’est pas surprenant étant donné la situation géopolitique actuelle dans laquelle l’UE est impliquée et l’importance accordée au secteur des transports lors de l’invasion non provoquée de l’Ukraine par la Russie », a-t-elle précisé. L’agence ne semble pas optimiste quant à l’évolution de la situation et s’attend à ce que les actions de la Russie se poursuivent.
D’autres incidents ont été notés pendant les deux années de conflits, tels que les explosions au niveau des gazoducs Nord Stream 1 et 2, ainsi que des dommages sur des installations sous-marines finlandaises et estoniennes. Cependant, la Russie n’a jamais été clairement identifiée ni reconnue comme responsable de ces actes.
Les divers incidents comprennent :
- Des tentatives de sabotage du réseau ferroviaire tchèque
- Des cyberattaques contre l’infrastructure numérique tchèque
- Des systèmes de billetterie qui tombent en panne
- Des signaux de train irréguliers, créant un risque d’accident
- Des explosions dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2
- Des dégâts sur des installations sous-marines en Finlande et en Estonie
