30 ans après le génocide au Rwanda : une semaine de deuil, des hommages poignants et des déclarations controversées de Macron – Retour sur un chapitre sombre de l’histoire

Le 7 avril est une date marquée d'une pierre noire dans l'histoire humaine.

Retour sur une tragédie historique #

Il y a trente ans, le génocide des Tutsi, le dernier du 20e siècle, débutait, plongeant le monde dans une horreur inimaginable.

Ce dimanche commémore ce triste anniversaire, une occasion pour revenir sur ce chapitre sombre de notre histoire. Une période où près de 800 000 vies ont été arrachées, majoritairement parmi la minorité des Tutsi, mais également parmi certains Hutu modérés.

Un silence international criant #

Paul Kagame, lors d’un discours devant plusieurs milliers de personnes à Kigali, n’a pas manqué de rappeler l’indifférence de la communauté internationale face à ce massacre. Il accuse cette dernière de les avoir abandonnés, par mépris ou par lâcheté.

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Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union Africaine, a renchéri sur cette critique, affirmant que personne, pas même l’Union africaine, ne saurait se disculper de son inaction face à ce génocide annoncé. Il appelle à avoir le courage de le reconnaître, et de l’assumer.

Macron et ses déclarations controversées #

Présents aux côtés du président rwandais pour rendre hommage aux victimes, plusieurs dignitaires, dont Bill Clinton, ont assisté à ce moment de recueillement. Emmanuel Macron, le président français, qui avait déjà reconnu en 2021 les « responsabilités » de la France dans le génocide de 1994, a fait un pas supplémentaire, estimant que Paris aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés, mais n’en a pas eu la volonté.

Macron, qui avait déjà fait des déclarations controversées en 2021 a, selon certaines sources, prévu de sortir une vidéo sur les réseaux sociaux à ce sujet ce dimanche.

Une semaine de deuil national #

Pendant cette semaine de commémoration, aucune musique ne sera autorisée, que ce soit dans les lieux publics ou à la radio. Les événements sportifs et les films seront également interdits à la diffusion sur les chaînes de télévision.

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Les faits qui avaient déclenché ces massacres avaient commencé au lendemain des attentats contre l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana. Cet événement a été perçu comme l’étincelle qui a déclenché les violences dans une période de haine importante alimentée par une virulente propagande anti-Tutsi.

  • Le génocide a duré trois mois, faisant près de 800 000 morts.
  • Paris, qui entretenait des relations avec le régime Hutu, a été accusé de « complicité » par Kigali.
  • Après plusieurs décennies de tensions entre le Rwanda et la France, l’ouverture d’une commission par Macron en 2021 a permis un rapprochement entre les deux pays.

La France, complice ou pas ? #

Le déroulement rapide du génocide, qui n’a duré que trois mois, a conduit à la mort de près de 800 000 Tutsi. Encore aujourd’hui, trente ans plus tard, des charniers continuent d’être mis au jour. Paris, qui entretenait des relations avec le régime Hutu, a longtemps été accusé de « complicité » par Kigali.

Cependant, ces dernières années ont connu un certain rapprochement entre le Rwanda et la France, notamment grâce à l’ouverture d’une commission par Macron en 2021. Cette commission a mis en lumière les responsabilités de l’État français tout en écartant la complicité, créant ainsi une nouvelle dynamique dans les relations franco-rwandaises.

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